dimanche 8 janvier 2017

Mon Top Albums 2016


Côté albums, 2016 a vu plus de réussites francophones à mes yeux qu'internationales. Malgré tout, certains albums, et quelques retours notamment, méritaient le détour.

Si je ne devais en garder qu'un pour représenter 2016, ce serait Perfectly re:damaged, la ré-édition 2016 de l'album sorti en 2015 du suédois Måns Zelmerlöw et comprenant les singles Heroes, Should've gone home et Fire in the rain, mais aussi les sublimes titres Unbreakable, Someday et Fade away, qui auraient bien pu prétendre eux aussi à en être extraits.
Autre prétendant de grande valeur pop, sauf qu'en sortant en fin d'année, je pouvais difficilement m'imaginer le qualifier d'album de l'année, l'album éponyme du groupe américain DNCE, et déjà farci de tubes, Cake by the ocean, Toothbrush, Pay my rent et Body moves.



Côté retours gagnants de 2016, Rick Astley et son album écrit et produit par lui, plus soul que pop et parfois très gospellisant, les Pet Shop Boys et un Super à la promotion bien entamée par The pop kids mais mal exploité et inégal, avec de très bons titres et d'autres plus moyens. Même constant pour Wings of the wild de l'australienne Delta Goodem, globalement bon mais pas entièrement du calibre de son premier single Wings.


En fin d'année, et souffrant donc du syndrôme DNCE dans mon classement, 24 HRS de Olly Murs, égal à lui-même et sans surprise mais toujours un bon cru de pop/soul, The heavy entertainment show de Robbie Williams, qui le voit renouer avec Guy Chambers et revenir au meilleur de sa forme notamment sur le troisième extrait Love my life. Retour sans faute aussi pour Omar Afuni et son RUSH ainsi que le Red lips de Cerrone, disco/funk et house pour une ambiance rétro du meilleur cru.
En terme de dancefloors, 2016 a connu son lot d'albums de très bonne facture, comme celui de Julian PERRETTA Karma, avec ses hits Miracle et I cry ainsi qu'une bonen reprise du Free d'Ultra Naté. Egalement l'album Cloud nine de Kygo, dont les premiers singles avaient donné le La aux sons clubs à la mode en 2015, Less is more de Lost Frequencies et Layers de Kungs, me rappelant le Play de Moby.

Pour la rétro pop made in PWL, après une année 2015 riche avec les ré-éditions des albums de Kylie Minogue, les boxsets de Stock Aitken & Waterman et Bananarama et l'album de Shayne Ward produit par Mike Stock, 2016 a été plutôt pauvre. Au programme, l'album de reprises de tubes SAW/PWL New chances du fan Andràs Fixler, toujours intéressant pour redécouvrir ses classiques mais avec son accent anglais un peu limite, la compile de remixes de Steps Stomp all night et la compilation de remixes de Pete Hammond par le label Energise You Can Depend On Me - The Amazing Mixes Of Pete Hammond, même si les fans des Pet Shop Boys ont eu droit aux ré-éditions de Dusty Springfield et Cicero.

Heureusement 2017 est prometteur avec le nouveau Peter Wilson attendu pour fin Janvier, et Mike Stock qui nous annonce un album pour The Fizz et Chloe Rose...

Quelques albums aussi dont j'attendais sans doute trop et qui m'ont un peu laissé sur ma faim : Choreography de Bright Light Bright Light, souffrant pour moi du trop de collaborations diluant le talent en solo de Rod Thomas, qui heureusement s'est rattrapé avec son EP de reprises Cinematography.
Unfinished business, le premier album solo de l'ancien du boysband The Wanted, Nathan Sykes, a mis trop de temps à sortir si bien que le résultat ne semblait pas mériter l'attente malgré la qualité de sa soul. Idem pour le deuxième album des Lawson dont Perspective, même en version collector, souffrait la comparaison avec leur premier Chapman square. Familia de Sophie Ellis-Bextor enfin, m'a un peu déçu, d'autant que le premier extrait Come with us laissait espérer un retour disco/pop.

Enfin, toujours côté variétés internationales, 2016 nous a offert son lot de flops, avec par ordre de sorties, Rihanna et son Anti trop R&B et trop dark pour mes goûts, Britney Spears et son Glory soporifique, tout sur le même rythme midtempo et sans temps fort, et enfin Lady Gaga et son Joanne country. Sa bataille avec la Queen of Pop Madonna est terminée ; elle cible Taylor Swift maintenant mais se vautre là encore...


2017 Se révèle donc surtout avoir été une très bonne année pour la pop française, avec beaucoup de sorties d'albums, et beaucoup de bons albums à mon goût. Malgré tout, il en est un qui m'a tapé dans l'oreille et qui n'a rien à jeter parmi les titres qui le composent et c'est donc Tout se donner du nouveau venu Navii qui remporte haut la main la couronne d'album de l'année pour moi !

Pas très loin derrière, et même si j'ai mis du temps à en prendre conscience, le premier album du gagnant de The Voice Slimane, A bout de rêves, a petit à petit grignoté mon coeur, découvrant la qualité de chacun de ses textes à chaque écoute et sombrant peu à peu sous son charme, jusqu'à racheter la ré-édition sortie en fin d'année avec des titres en plus.

Julien Doré, revenu avec & et son ambiance Paris-Seychelles étendue tout le long, de  - Porto Vecchio à Sublime & silence sans oublier bien sûr le sublimissime single Le lac, m'a conquis plus encore que l'album précédent, mais sorti un peu tard en 2016, ne pouvait guère prétendre au titre d'album de l'année tout de même !

A la rangée "à découvrir", le nouvel album enfin paru en 2016 de l'inclassable David Courtin, Volupté des accointances, génial et osé, aux sonorités pop/dance finalement assez rétro et décomplexées, et aux textes géniaux et terriblement hors-normes.

De Palmas et son album La beauté du geste, concis mais ciselé, marque son retour en grâce grace à ses 10 titres forts sans rien à jeter.

Amir, grand gagnant finalement de l'Eurovision de cette année grace au tube qu'est devenu ici son J'ai cherché, a publié lui aussi un bon album, Au cœur de moi, mais des titres plus passe partout que d'autres à fort potentiel noient quelque peu la qualité globale de l'opus.

Le duo électronique Paradis aussi a sorti cette année son premier album Recto Verso, qui sonne peut-être un peu calme sur la longueur mais constitue un très bel objet musical francophone.

Belle surprise de l'année, mais devant encore se concrétiser par un véritable album, l'EP 5 titres Nuit blanche de Jean-Baptiste Maunier, qui a bien grandi depuis Les choristes, et dont la pop inspirée de Daho me rappelle aussi Chamfort et marche sur le territoire emprunté en 2014 par Adrien Gallo sur son Gemini, avec son inspiration new wave années 80.

M.Pokora enfin, a brillamment réussi l'exercice du l'album casse-gueule de reprises, et surtout en s'attaquant sur My Way à notre Cloclo national.

Mais quand je dis que 2016 a été un bon cru, c'est que je compte dans mon iPod bien d'autres très bons albums en français :
Alban Bartoli et son album éclectique Je ne suis pas fou, sorti sans sans grosse major derrière,
Alex Beaupain, de retour avec Loin, dans ses pantoufles habituelles mais toujours de bonne facture,
Christophe Maé, toujours égal à lui-même avec L'attrape-rêves,
Clément Verzi et son album éponyme compilant ses excellentes appropriations de chansons connues qui avaient fait son succès sur The Voice,
Jenifer de retour avec un Paradis secret bien dans l'ensemble mais souffrant de deux titres redhibitoires et sans vrais tubes,
Olympe et un EP personnel et touchant,
Pascal Obispo et un Billet de femme symphonique et romantique à souhait,
Vincent Niclo et son 5.O frère jumeau de l'album d'Obispo, des accents de ténor plus irritant en plus par moment, mais toujours plus écoutable quand quand il était accompagné des choeurs de l'Armée rouge,
le duo Poom et leur 2016 à écouter de plus près, et sonnant à mes yeux comme les Lilicub des années 2000,
Zayra au Premier regard trop r&b dépassé, et pas assez variet' à la Amel Bent pour toucher le grand public, mais qui a eu le mérite de voir enfin un album émerger des artistes de la Star Ac' de NRJ12,
Liane Foly et son Crooneuse sous-exploité mais pourtant très génial avec ses reprises jazzy/soul,
Celine Dion enfin, bien évidemment, on ne pouvait faire l'impasse sur son Encore un soir même si, comme tous ses derniers albums francophone, il s'est révélé un peu mou du genou quand même...

A la vue de toutes ses oeuvres, et le nouveau Chameleon de Måns Zelmerlöw qui vient de sortir ne laisse présager que du bon, qui a dit que la musique était en crise ? Vivement 2017 !


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