lundi 9 mai 2011

Les séries américaines...

Un coup de gueule pour mon post du jour, qui n'intéresse sans doute que moi, mais qui me défoulera.
Un coup de gueule contre ces putains de studios américains qui lancent des séries géniales et les arrêtent "faute d'audience" (en Amérique) sans se soucier des quelques millions de téléspectateurs néanmoins fidèles et surtout de tous les autres de par le monde qui devraient aussi être comptabilisés avant de décréter les audiences "trop faibles".


Après avoir visionné (en boulimique, 4 à 5 épisodes par soirée) l'intégralité de la seule et unique "première" saison de la série FlashForward en DVD, je rage et j'enrage de la façon dont l'ultime épisode se termine : en pleine action ! A l'instar de son héros interprété par Joseph Fiennes, on reste en attente, cueilli en plein vol, entre ciel et terre alors que le second blackout planétaire démarre et que son immeuble du FBI explose avec lui dedans courant vers une fenêtre de sortie... Parvient-il à s'enfuir ? Qu'arrive-t-il aux personnages ? Qui a déclenché le second blackout ? Qu'est-ce que le président (Peter Coyote) a à voir dans tout ça et avec l'organisation Jericho ? Des questions qui resteront à jamais sans réponses, et ça m'énerve !!!

Cette excellente série a su manier avec brio enquête policiaire, intrigues politico-financières et fantastique. Les flashbacks et flashforwards ainsi que ses personnages complexes en faisaient un digne descendant de LOST à mes yeux et je déplore que la chaîne américaine ABC à l'origine de cette série, lorsqu'elle a choisi de ne pas la prolonger pour une seconde saison, n'ait pas au moins eu la descence de faire plancher ses scénaristes sur une fin en bonne et dûe forme. Au lieu de cela, elle a au contraire raccourci encore la saison de 24 à 22 épisodes, et ça se voit : les derniers épisodes voient l'intrigue être quasiment téléportée pour donner aux téléspectateurs des clés de compréhension, sans plus rien fouiller, sans souci du détail et j'imagine, pour les scénaristes, l'équipe de réalisation comme pour les acteurs comment ça a dû être dégueulasse de devoir tourner ainsi la fin de ce qui aurait pu être une magnifique série...


Mais je ne devrais pas être étonné ; ce n'est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière... ! J'aimerais juste le savoir avant et éviter de rentrer dans une série si je sais qu'elle est inachevée ou sa fin bâclée. J'avais par le passé regretté déjà la manière dont la série October Road s'arrêtait sans véritable réponse sur l'avenir de ses personnages. John Doe également m'avait laissé en plein questionnement, lorsque le barman meilleur ami du héros est découvert comme étant le chef des "méchants" à la poursuite du héros. Le pire, c'était encore la manière dont Kyle XY s'arrêtait net en troisième saison, alors que de nouveaux arcs de l'intrigue étaient lancés. Côté français aussi, la fin de la saison 2 de Clara Sheller laissait présager une troisième saison où l'héroïne devenait mère sauf que celle-ci n'a jamais vu le jour, pas plus que le film annoncé pour les salles de cinéma en guise de conclusion à la série à succès de France 2, présenté par l'équipe de production comme alternative.


La différence de toutes ces séries aux fins avortées, c'est que lorsqu'il s'agit d'une série à intrigue, à suspens, il est difficile, quasi impossible même, d'obtenir une fin digne de ce nom lorsqu'elle est arrêtée en plein développement. Un arrêt brutal passe mieux lorsqu'il s'agit d'une chronique, d'une série basée sur la vie d'un ou de personnage, ou une série policière ou chaque épisode a sa propre enquête et où, sur la longueur d'une saison, est développé une intrigue globale qu'il est alors plus facile de terminer. Le même phénomène s'applique lorsqu'une série à succès s'arrête : on regrette la fin de Sex & The City ou Ally McBeal, comme on regrettera celle de Brothers & Sisters ou Grey's Anatomy, mais on s'en remet. Comme on se remet de séries qui durent plus que de raison et où l'intrigue s'allonge et rebondit tant et si bien que l'arrêt est même bénéfique à l'image qu'elle laisse derrière elle : Prison Break par exemple, où Desperate Housewives quand sa fin viendra... Par contre, une série comme Lost ou Heroes nécessite un fin préparée sur une ou plusieurs saisons. Ça aurait dû être le cas pour John Doe, Kyle XY ou justement FlashForward ! Je regrette de m'être fait avoir, de m'être pris au jeu et d'avoir suivi cette série de bout en bout et de finir déçu, floué, comme un gamin à qui l'on raconterait chaque soir une histoire pour s'endormir, mais sans jamais lui lire la fin. Vous me direz, si l'enfant s'endort, il n'entend pas la fin de l'histoire... Mais moi, je suis incapable de m'endormir tant que je n'ai pas eu le fin mot de l'histoire, pour peu que celle-ci me passionne un peu !


En signe de protestation, il faudrait que le monde entier des fans de ce type de série snobbe la sortie cash-in des DVDs de ces séries avortée pour, au moins, obtenir un épilogue tourné spécifiquement pour répondre aux questions essentielles en bonus coffret DVD... C'est ce qui a notamment été finalement fait pour la série October Road, avec un mini épisode de fin, suite aux protestations des fidèles auprès de la chaîne, mais bien longtemps après la fin de sa diffusion initiale.


Alors, maintenant, tout ce que j'espère, c'est que les chaînes américaines et leurs audiences made in USA laisseront suffisamment de temps à mes séries fétiches toujours en activité de se développer jusqu'à une conclusion normale, Dexter ou Glee en tête, mais leurs audiences pour le moment étant au beau fixe, je crois qu'elles devraient connaître une fin heureuse...



1 commentaire:

  1. J'apprends aujourd'hui que la saison 5 de Brothers & Sisters actuellement diffusée en Amérique sera la dernière et que la série n'est pas reconduite, même pas pour une courte sixième saison qui pourra éviter que l'intrigue se termine en eau de boudin ! Et une de plus !!!

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