dimanche 17 avril 2011

Femme Fatale ou le retour de Britney au top

Femme Fatale, le 7ème album studio de Britney Spears, est sorti le 28 Mars dernier et il est plus que temps que je poste enfin ma review track-by-track, d'autant que l'album est une masterpiece qui fait revenir Britney au top de sa forme et la recouronne en princesse de la pop/dance.




L'album démarre sur les chapeaux de roues avec Till the world ends, aux sonoritées dark et electros, et qui est le nouvel extrait de l'album. Produit par Dr. Luke & Max Martin et co-écrit avec Ke$ha, ce single est plutôt inhabituel, en ceci que le véritable refrain incluant le titre "...Keep on dancin' till the world ends" n'arrive qu'aux 2/3 de la chanson, les premiers couplets n'étant séparés que par des onomatopées tribales syncopées "Oh Oh Oh Oh Oh Oh Oh..." Il n'en demeure que ces pré-refrains sont diablement efficaces et que le clip, présentant Britney et ses danseurs dansant sous terre dans les égouts en mode Party de fin du monde tandis qu'au dessus de leur têtes la terre est dévastée par une pluie de météorites, colle au morceau à merveille, avec son ambiance moite et sexy et ses choeurs quasi incantatoires. En ré-écoutant le Blow de Ke$ha, je retrouve dans Till the world ends une sorte de version plus aboutie. La patte de Dr. Luke/Ke$ha est en tout cas bien reconnaissable.




On enchaîne sur la rythmique bien speed du premier extrait, Hold it against me, lui aussi concocté par le duo Dr. Luke/Max Martin, toujours avec leur compère Billboard. Le succès de ce titre réside en l'association de couplets résolument electro/dance et de son refrain pop où la voix Britney se fait presque ingénue, avant de reprendre les intonations sexys et rauques habituelles. A noter que la choriste Bonnie McKee a co-écrit le morceau et avait enregistré la démo en premier, signe que les voix de la version finale ont habilement su mixer les siennes à celle de Britney.




Même équipe à l'écriture et à la production du troisième titre Inside out mais le tempo est nettement décéléré, aussi bien au niveau du beat que du flow de Britney, et je trouve que ça nuit à la chanson. Sauf quelques exceptions, la voix de Britney n'a jamais vraiment brillé dans les chansons lentes et ce mid-tempo ne fait pas exception à la règle.




Heureusement, il enchaîne sur I wanna go, annoncé comme futur single et diablement addictif. Toujours concocté par Max Martin mais cette fois avec ses comparses suédois Shellback & Savan Kotecha, ce titre a une mélodie très enlevée et plaisante, avec un refrain bien pop et des arrangements electro/dance qui en font un tube en puissance. Le gimmick sifflé et la ligne maîtresse du refrain "I, I, I wanna go-o-o all the way-ay-ay" avec ses effets de répétition n'appelle qu'une réaction de l'auditeur : reprendre en choeur ! 10/10.




Changement d'équipe pour How I roll qui voit d'autres suédois habitués des albums de Britney revenir à la production (Bloodshy) et à l'écriture (Christian Karlsson, Pontus Winnberg...) mais pour un résultat quelque peu fade. La voix de Britney déjà est mixée avec façon duo avec une voix masculine passée à l'auto-tune sans que l'on apprenne sur les crédits pochette s'il s'agit de la sienne transformée pour sonner comme celle d'un homme où si c'est un de ses producteurs qui a pris le micro. Côté musique, l'inspiration presque rock-a-billy dans la rythmique ne colle pas je trouve à l'image Britney Spears et à l'orientation pop de la chanson ; ce titre est une faute de goût aussi tôt dans le tracklisting du CD pour moi.




L'intro du morceau suivant (Drop dead) Beautiful nous remet dans l'ambiance du début de CD pour ce titre qui accueille en featuring le rap de Sabi. Ambiance electro/dance moite donc pour ce nouveau titre produit par Benny Blanco, producteur de Ke$ha notamment. La rythmique comme les paroles sont répétitives avec pour effet que le morceau se retient bien mais la fin en bruits electro-noisy est pour moi râtée.




Seal it with a kiss voit Dr. Luke et Max Martin revenir ensemble aux manettes (toujours co-écrit avec Bonnie McKee aux choeurs) et c'est mon titre préféré de l'album : beats bien catchy, refrain pop enlevé et couplets façon sexy bitch avec force gémissements langoureux de Britney font de ce titre un single potentiel à mes yeux, même s'il n'en a pas été question pour le moment. Je ne me lasse pas notamment du "Ooh ooh ooh" qui ponctue le refrain.




Annoncé comme futur single par contre, en plage 8 on trouve un titre écrit, produit et interprété avec Will.I.Am des Black Eyed Peas. Dans la lignée des derniers titres du groupe, Big fat bass est un morceau au beat dance bien phatt, aux sonorités électro sous acide, sur-utilisant l'auto-tune pour passer la voix de Britney à la moulinette vocoder et qui à force de répétition, commence à lasser... A 4'44, ce morceau, s'il doit réellement sortir en single (pour bénéficier de l'effet Will.I.Am unqiuement à mon avis, et non pas pour son réel potentiel musical), doit impérativement passer en mode edit parce qu'après 3'30 maxi, on frôle l'indigestion !




Même sonorités électro/acid sur l'intro de Trouble for me et cette première production de l'anglais Fraser T.Smith (Taio Cruz, Tinchy Stryder, Clare Maguire...) co-écrite avec Livvi Franc reste en effet bien dans ce son dark et crado sexy de Britney, tout en gardant le potentiel mélodique de ses habituelles compositions. Un mélange intéressant, sans être le meilleur titre de l'album...




Bloodshy, Winnberg, Karlsson & Co de retour pour un deuxième titre après How I roll et cette fois, Trip to your heart est 100% réussi à mes yeux et je retrouve un peu de Seal it with a kiss dans ce nouveau morceau electro/pop au refrain mélodieux et aérien, presque enfantin dans sa mélodie imparable que l'on ne peut que siffloter après la fin du morceau. Pour moi, c'est le signe d'un titre réussi et d'un potentiel certain pour une sortie single !




Dr. Luke de retour avec Benny Blanco cette fois pour un Gasoline lui aussi assez réussi, toujours co-écrit avec Bonnie McKee mais avec Claude Kelly cette fois. Bonne mélodie, rythmique up-tempo bien catchy, refrain implacable au beat martelé et enlevé, c'est un très bon titre de plus où la voix de Britney se fait toujours très sexy et sulfureuse.




Dernière chanson de la version standard du CD, Criminal voit le tempo déccélérer à nouveau et l'instrumentation devenir quasi accoustique pour un résultat résolument pop, sans sonorités dance/électro pour en parasiter la magie. A peine quelques effets sur la voix et Britney tient le morceau et sa mélodie presque Ace Of Base-ienne à bout portant, simplement épaulée d'un son de flûte me semble-t-il. Curieusement, ce sont bien Max Martin et Shellback à l'écriture et à la production, comme quoi ils savent tout faire...




Heureusement, le CD version française ne s'arrête pas en si bon chemin et nous bénéficions de la version Deluxe américaine, avec quatre titres bonus. Je dis un grand merci et bravo à Sony pour ce tracklisting de base allongé qui arrête de nous prendre pour des vaches à lait et remplit le CD, presque au maximum (un 17ème titre a été ajouté pour le Japon et ça n'aurait rien coûté de nous le mettre aussi, hein!?). Le premier bonus s'appelle Up n' down et, s'il est produit par le même duo (mais co-écrit avec Savan Kotecha plutôt qu'avec Tiffany Amber), il est la preuve que les morceaux ne se ressemblent pas puisque ce Up n' down voit Britney revenir à l'électro pop/dance qui compose la majorité de cet album, et pour notre plus grand plaisir puisque ce premier bonus est vraiment réussi, up-tempo et enlevé.




Ce n'est donc qu'en plage 14 qu'apparaît le premier morceau enregistré avec Rodney Jerkins durant les sessions de cet album. Co-écrit avec Ina Wroldsen (parolière habituelle du groupe anglais The Saturdays), He about to lose me est un peu plus accoustique que les autres morceaux dance de l'album, incluant des guitares et des percus sonnant live et qui me rappellent They don't care about us de Michal Jackson, mais il ne faut pas se tromper, c'est bien un titre pour bouger son popotin, mais pas un single potentiel à mes yeux.




Selfish, qui suit, est lui écrit et produit par la super équipe StarGate/Sandy Vee responsable des derniers tubes de Rihanna et dont j'avais parlée à propos de l'album de Alexis Jordan. Très pop tout en étant dance, Selfish a tout ce qu'il faut pour plaire à tous, avec un bon refrain, une rythmique imparable et de bons gimmicks mais il est un peu trop habituel si l'on peut dire pour mériter une place comme single : il risquerait de passer inaperçu. C'est dommage, parce que refourgué à quelqu'un d'autre qu'à Britney Spears, il serait facilement devenu un tube... Mais là, c'est Britney et chaque single doit avoir un truc en plus !




L'album version française et Deluxe se termine donc avec Don't keep me waiting, la seconde production de Rodney Jerkins, et il a poussé les guitares encore plus sur ce titre, dance/rock si l'on peut dire, avec rythmique bien appuyée et riffs de guitares hurlantes bien en avant pour supporter le refrain bien reconnaissable. S'il n'était pas si différent du reste de l'album, il aurait pu prétendre à une meilleure place sur ce Femme Fatale décidément bien réussi, sans coup de mou, globalement bien uniforme et présentant Britney en icône électro/pop dark et sexy.




Les japonais, comme je le disais précédemment, ont droit à une 17ème plage sur leur CD et c'est vraiment dommage que l'on n'y ait pas eu droit également parce que ce Scary de Fraser T.Smith a des relents Jackson-ien lui aussi. Par contre, la voix de Britney y est par moment quasi-non reconnaissable et je suspecte qu'elle y est trop mixée avec celles de ses choristes... Cela n'enlève en rien le potentiel tubesque de ce titre qui mériterait de figurer au moins en double face A d'un prochain extrait single, comme dans le temps des 45 tours Side A-A où les deux titres étaient lancés en radio. (http://www.mediafire.com/?fxe8h36iag0cu22)




En conclusion, si vous ne l'avez pas encore, n'hésitez-plus, succombez à cette Femme Fatale en CD et achetez-le ! Si certaines chansons prises indépendamment ont moins de charme, lorsque la lecture du CD complet s'achève, on n'en retient qu'une image globale, positive et plus qu'addictive qui nous donne envie de le ré-écouter aussitôt. Attention, Britney Spears pourrait bien devenir votre prochaine drogue...


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