mercredi 3 février 2010

Emmanuel moire sur la scène de L'étage au Liberté à Rennes

Ça faisait longtemps que je n'avais pas posté sur mon blog, la faute au manque de sorties CD inspirantes mais je savais bien que j'y reviendrais en ce début du mois de Février, après ma soirée au Liberté du Mardi 2 février, à l'occasion de la venue à Rennes d'Emmanuel Moire pour une reprise de sa tournée L'équilibre.



Après mon essai Live avec Ysa Ferrer l'année dernière, je m'étais autorisé à goûter à cet équilibre musical sur scène puisque, les compteurs ayant été relevés pour 2009, j'ai consacré meilleur album de l'année pour moi ce second opus d'Emmanuel Moire ...et tant pis s'il n'a rien raflé aux NRJ Music Awards, Na!
J'avais donc bien envie de le goûter sur scène, intimiste qui plus est, et d'y découvrir ré-arrangés peut-être les meilleurs titres de son premier album. Au programme de ce soir, aucune déception !

Peu avant 18H30, je quittais mon immeuble pour gagner l'esplanade Charles de Gaulle à pied (20 bonnes minutes d'un pas bien cadencé, Emmanuel Moire dans les écouteurs de mon lecteur mp3) et arrivais devant le Liberté vers 18H50. Heureusement, la pluie bretonne s'était arrêtée et seul le froid fit paraître l'attente plus longue qu'elle ne le fut réellement. Je pensais bien que les portes ne s'ouvriraient pas avant 19H30 et c'est bien ce qui arriva. La file me paraissait déjà imposante quand je l'intégrais mais elle s'allongea bien encore et je suppose, vu que la salle était bien remplie, que nous avions fait le plein. Mais la salle étant modulable de 400 à 800 personnes debout, combien étions-nous ? Mettons 600...

Arrivé à l'étage, je gagnais la gauche de la scène où il y avait me semblait-il moins de monde et surtout moins de grandes tailles pour cacher la vue, puisque la salle étant plane, je ne voulais pas me scotcher derrière une armoire à glace. Au final, j'étais à trois mètres maxi de la scène et Emmanuel aimait bien l'arpenter donc j'ai pu le mâter tout à mon aise et (presque) compter les poils de ses avant-bras. La scène était occultée par un rideau mais on voyait une lumière frontale se ballader sur scène le temps que la salle se remplisse pour effectuer les derniers réglages, aux sons d'une musique d'attente rythmée et orientale.
Enfin, vers 20H10, le logo EM apparut en projection sur le rideau alors que retentissaient les premières notes de L'équilibre, cette chanson cachée de la fin de l'album. On devina à travers le rideau qu'Emmanuel l'avait interprétée assis au piano avant de venir au centre de la scène face au micro pour enchaîner sur Suite et fin, rideau toujours opaque mais éclairé en ombres chinoises pour nous laisser deviner les mouvements de machoires d'Emmanuel, jusqu'à ce que la rythmique démarre et que le rideau tombe, laissant apparaître Emmanuel, en jean et Tshirt blanc imprimé noir, gilet noir par dessus, le sourire mutin, le regard coquin, tandis que les demoiselles de l'assistance se pâmaient à sa vue en hurlant comme à un concert de Patriiiiiiiiiiiiiiiiick Bruel.

Suit L'attraction avec Emmanuel de retour au piano et je suis satisfait de ma place puisque celui-ci est plutôt en retrait du côté gauche de la scène, derrière les claviers de Fred Adrignola, imposant musicien viril au crâne rasé (le mec derrière Manu sur la photo extraite du clip de Promis). Au centre de la scène, un autre membre de la tribu des crânes tondus, Eric Langlois tient la batterie du bout de ses baguettes et sur la droite, une belle brune fait les choeurs et les synthés/claviers additionnels, une nouvelle apparemment répondant au doux prénom de Sophie. Derrière elle, on devine la régie plateau tandis que les sons et lumières sont placés face à la scène à l'arrière de la salle au choeur du public. En guise de décor, une énorme boule lampion tour à tour soleil, coeur palpitant, écran pour rétro-projections, etc. et surtout des jeux de lumières qui s'organisent à la perfection au rythme des chansons.

Celui que j'étais, première chanson rescapée du premier album et l'une de mes préférée, s'intercale entre L'attraction et Sans dire un mot où Manu retourne à son cher piano sous les choeurs du public et je me dis que ça fait vraiment plaisir de voir sur scène un chanteur qui n'est pas que chanteur ...même s'il fait très bien le chanteur ! Ça va ? Vous suivez, LOL. Je veux dire qu'il a été extraordinaire tout du long à égaler les performances vocales de studio sur notre scène ce soir mais qu'en plus, il a joué du piano ou du clavier, parlé avec le public sans chichis, simple et sincère, esquissé un striptease sur Adulte & Sexy - et je vous laisse imaginer la réactions des fans hurlantes... bref, il a pris possession de cette scène et nous a tout donné, trop heureux qu'il était de reprendre cette deuxième partie de sa tournée.
Mieux vaut toi que jamais ré-orchestré avec break quasi flamenco m'a fait taper des mains en rythme comme jamais et je serais bien monté sur scène pour taper du pied à ses côtés :) Après un intermède parlé sur tout ce que l'on dit sur les blogs, il enchaîne avec Habillez-moi et j'espère qu'il ne prendra pas ombrage de ce que je dis sur lui sur mon blog .

Mais le jeu se calme, les musicos quittent la scène pour une petite pause qui laisse Manu seul au piano. Il y allume une bougie qui y restera tout le reste du concert, et comme le titre qui suit est Sois tranquille, on comprend évidemment que cette flamme qui vacille est comme une présence de son frère Nicolas à ses côtés. Emmanuel nous interprète ce superbe morceau sans un sanglot (Mylène, prends-en de la graine) mais l'émotion est intacte, aussi forte que celle que j'ai ressenti à la première écoute du CD ou les suivantes. Je surprends une larme qui s'échappe de mon oeil et coule sur ma joue sans que je l'ai vue venir mais je suis sûr de n'avoir pas été le seul. Heureusement, Emmanuel doit puiser dans cette chanson plus de force que de tristesse, parce que je me demande comment il peut la chanter et la re-chanter encore et la re-vivre à chaque fois. Rien que d'en parler ici et j'ai les yeux encore humides (c'est bon pour mes lentilles!)...

S'en suit un mini set plus accoustique où Manu cède le piano à Fred et va en face, Sophie à ses côtés, chacun sur un mini clavier tandis qu'Eric s'assied au centre de la scène avec ses percus. Ils revisitent Le sourire puis Je fais de toi mon essentiel. Je n'accroche toujours pas sur ce premier titre solo made in Kyo mais les fans de la première heure apprécient, mais plus encore le titre du Roi Soleil où Emmanuel cède une bonne partie du chant au public qui connaît les paroles par choeur (pas moi, j'avoue) et sait même l'adapter comme il le fait désormais avec "Toi" qui remplace "Celle", goût des garçons oblige.
Je récupère la mémoire des paroles pour accompagner Dis-moi encore et ce titre moite et lounge opère une parfaite transition à l'intro du Promis qui suit, inaugurant le tiercé final en apothéose, puisqu'il est suivi de L'adversaire, toujours j'espère futur et dernier single extrait de l'album, et enfin
Adulte et sexy.
Le public adhère totalement à ces trois tubes electro-pop magistraux et c'est là que la paume de mes mains commence à me faire mal à force de se rencontrer en rythme. Eric le batteur s'en donne à coeur joie et plus encore lorsque Emmanuel propose de continuer encore un peu après la fin d'Adulte & Sexy. La rythmique du ninja club remix redémarre le morceau pour une élongation clubby du meilleur effet, couplée aux effets de lumières, dans laquelle Emmanuel se sent bien à l'aise et se déhanche comme en discothèque, jouant même à exhiber son nombril (et ventre plat) ou ses bras bien musclés en se caressant le crâne. Il a râté sa vocation : il pourrait se faire embaucher gogo-dancer chez Cathy Guetta! Mais il fallait s'y attendre, les meilleures choses ont une fin et nos quatre artistes quittent la scène ; il est déjà l'heure du rappel.

Ils ne se font pas prier trop longtemps et reviennent le temps d'un Retour à la vie impeccable, dont le propos colle à 100% au timing du set. A noter l'apparition sur scène pour remplacer les violons d'un lecteur CD très vintage. J'espérais qu'il enchainerait avec L'ultimatum mais cette chanson bonus du CD collector restera sans sa version concert pour ce soir (dommage, c'est la seule de l'album qui n'ait pas eu sa place ce soir) et Emmanuel nous fait une fois de plus applaudir ses musiciens, tous les quatre en rang d'oignon à nous saluer comme Au théatre ce soir.
Il reste finalement tout seul et va s'assoir au piano, devançant presque le public. Il joue une nouvelle fois avec nous en se faisant confirmer qu'il doive bien en chanter une encore ; "Ouiiiiiiiii! Ouiiiiiii!" hurle la foule, moi compris. Et une dernière ballade piano/voix démarre, toujours à la lueur de la bougie sur le piano. Proche de l'atmosphère de Suite et fin, avec les paroles "au milieu de la nuit" qui reviennent, je me demande s'il s'agit d'un inédit, puisque je ne reconnaîs pas une chanson du premier album (que je connaîs moins néanmoins), jusqu'à ce que la fin arrive et que je reconnaisse la chanson cachée L'équilibre. La partie figurant sur le CD n'est que la conclusion d'un magnifique titre et je ne peux qu'espérer que la version intégrale figurera sur le CDsingle de Promis ou L'adversaire ou en téléchargement bientôt... (cadeau bonus pour les fans?)

Cette fois, c'est bien fini et Emmanuel, sur de nouveaux remerciements de sa part comme de la nôtre, s'en va et quitte la scène, quelques présents du premier rang au bras, tandis que la salle se rallume. Je renfile mon blouson et suit la cohue vers la sortie, plein de bonne musique dans les oreilles, et surtout plein d'énergie positive en moi.
Emmanuel Moire sait manier à la perfection sa voie céleste, sexy dans les graves, si touchante dans les aigus, en alternant ballades sensibles et musique pop, légère et dansante, avec paroles au sens bien en phase avec son époque, avec lui en tout cas, et dans lesquelles je me retrouve aussi, le tout avec un naturel et une sincérité qui ne fait pas l'ombre d'un doute.
Il me tarde de trouver, j'espère, en DVD cette tournée pour revivre à jamais l'émotion qu'il a su nous faire partager ce soir, mais en tout cas, Monsieur Moire, ou plutôt de toi à moi, les yeux dans les yeux, comme en ce début de concert où tu as su trouver mon regard et l'a tenu plus que quelques instant, un fil complice et tendre tendu entre nous deux, Manu, je te dis MERCI.
Merci pour ...toi, merci, pour moi, merci pour tout...

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