dimanche 30 mai 2010

Eurovision 2010 show in Oslo

Comme je l'avais promis, il est temps pour moi de publier mon post annuel sur la semaine Eurovision à Oslo qui commença sur France 4 mardi soir dernier pour la première demi-finale transmise à 21H où les français pouvaient voter, qui suivit via mon disque dur enregistreur par la seconde demi-finale de Jeudi retransmise peu avant minuit et que j'ai donc regardée le lendemain soir, avant la finale de Samedi reprenant les dix sélectionnés de chaque demi-finale (sur 17), le pays organisateur gagnant de l'année précédente (la norvège donc pour cette édition 2010), et les quatre pays financeurs principaux avec leur place garantie donc en finale, la France, la Grande Bretagne, l'Espagne et l'Allemagne.
Le suspens est tombé peu après minuit, même si cela faisait déjà quelques votes que l'avance dont elle bénéficiait rendait impossible à ses challengers de la dépasser : la gagnante de cette cinquante cinquième édition du concours fut la chanson allemande, Satellite, interprétée par une jeune brunette inconnue encore hier, avant d'être sélectionnée pour l'interpréter au concours, la fraiche et souriante Lena, Meyer-Landrut de son nom de famille.
Interprétée en anglais, cette ritournelle pop/rock était apparemment une des chansons favorites dans les sondages internet, même si pour moi, elle était loin de mériter de l'emporter. S'il fut indéniable hier soir durant son passage que la chanson de Lena avait une rythmique accrocheuse qui me fit battre du pied tout le long de la chanson, je trouvais la mélodie vocale banale, et ne rentrais pas dans les paroles, d'autant que la voix de Lena me parut plutôt déplaisante, avec un accent carrément impossible ! M'enfin, 9 pays lui donnèrent le maximum de points (le fameux "12 points" avec l'accent, s'il vous plait) et nombreux furent ceux qui lui en atribuèrent à peine moins. En fait, seuls six pays sur les 39 votants ne lui donnèrent aucun point. Vous pouvez retrouver ci-dessous le tableau complet des points de la finale :




Le pire malgré tout dans cette victoire, c'est que mes chouchous de cette année furent loin de pouvoir rivaliser. En deuxième position et à la surprise des commentateurs de France 3 d'hier comme de la mienne et d'autres eurofans je suppose, on retrouve la Turquie et son groupe rock maNga, avec un titre aux arrangements electros finalement pas déplaisant, We could be the same, à part les couplets monocordes du chanteur. Même si dès le début des votes, il fit la surprise en cumulant les points, 13 pays en lui en accordèrent aucun et seuls l'Azerbaijan, la Croatie et ...la France (!) lui en donnèrent 12. Au final, il finit en retard de plus de 70 points derrière l'Allemagne (avec 170 points), ce qui fait bien de l'Allemagne un vainqueur incontestable, même si moins consensuel qu'Alexandre Rybak l'année dernière. Tout le long des votes, il eut comme challengers les pays qui finirent derrière lui au final.
En troisième place, la Roumanie, avec Paula Seling & Ovi et leur Playing with fire interprété magistralement sur un piano double translucide en plexiglas. C'est avec 162 points mais aucun 12 points que ce duo magique termina et j'aurais espéré plus puisque c'est celui de mon tiercé gagnat de l'année qui termine le plus haut... Bénéficiant de couplets pop assez répétitifs pour bien se retenir que se partageaient en ping-pong le chanteur brun auteur/compositeur du titre et la chanteuse à la chevelure rebelle, aux yeux enjoleurs et à la plastique aussi avantageuse dans sa combinaison moulante noire que sa voix, d'un refrain accrocheur que je vais chanter longtemps sous ma douche ("Are you running away...") et d'un break de vocalises façon diva sous exta, Playing with fire était un pur moment d'Eurovision comme on les aime apparemment toujours et je dis tant mieux. Dommage juste qu'ils n'aient pu faire mieux...
En quatrième position, c'est finalement le Danemark et un nouveau duo masculin/féminin, Chanée & N'Evergreen, mais pour un titre résolument plus pop/rock du style Roxette avec les guitares plus accoustiques, comme pompées sur Every breath you take de Police. In a moment like this démarra très fort dans les votes et récolta cinq fois 12 points mais 14 pays ne lui en donnèrent aucun quand les roumains ne furent boudés que par 10 pays. Même si j'aime leur titre, je suis heureux qu'ils loupent le podium avec une bonne marge (avec 149 points) car leur titre était moins novateur que celui des roumains, moins accrocheur aussi, et plus consensuel ; comme quoi, à trop vouloir plaire, on plait, mais on lasse aussi.
Dernier du Top 5 avec 145 points, l'Azerbaijan et son insipide power ballade R&Bsante Drip drop qu'une brunette en robe de voiles bleus Safura ravit sur le fil la place à la Belgique, qui tint bon longtemps dans le tiercé de tête avant de céder les places. Là encore, je regrette l'accumulation d'effets pour gagner : enrôler le chorégraphe de Beyoncé, choisir un compositeur à succès tel qu'Anders Bagge et au final présenter un titre mid-tempo très mou du genou sans réelle accroche restant en tête. Le meilleur élément vendeur était la chanteuse, belle brune aux yeux de diamants et à la robe courte...
D'autant qu'en sixième position, Tom Dice et la Belgique toute entière se retrouvent volés (seuls deux petits points le séparent du score de Safura) puisque c'est seul sur scène et sans artifice que ce jeune homme interpréta de manière très émouvante sa ballade accoustique Me and my guitar. Le public de la première demi-finale à laquelle il participait ne s'y trompa pas puisqu'il avait fini premier des votes mardi soir avec 167 points. En comparaison, Safura et les danois, qui participaient à la seconde demi-finale, terminèrent avec respectivement 113 et 101 points. Je regrette donc que le petit belge ne récolta pas les mêmes votes une seconde fois le soir de la big finale... C'était mon quatrième choix et mon outsider préféré, à me rappeler un peu la chanson gagnante de 1994,
Rock'n'roll kids.
Derrière lui heureusement se classe un autre choix putassier, la chanson Apricot stone pour l'Arménie et sa chanteuse Eva Rivas, clône d'Angelina Jolie aux lolos remontés, compressés, (siliconés?) bien en avant dans son corsage, avec un habile jeu de scène autour d'un noyau d'abricot en pendentif qui a du en faire loucher plus d'un, et pas le caméraman le dernier... 141 points pour ce mid-tempo aux accents folkloriques, c'est cher payé pour moi, encore que la belle brune chanta moins faux en finale que lors de la demi-finale...
Juste un point de moins en huitième position pour la Grèce et un Ricky Martin sous gonflette et injection de testostérone nommé Giorgos Alkaios accompagné de quatre choristes/danseurs sur-musclés et sur-tatoués. Leur Opa! electro tribal ne manquait cependant pas de charme et donnait envie de se remuer le popotin en rythme, une belle manière finalement de moderniser le folklore grec pour 2010.
En neuvième place, la Georgie et une autre brunette mignonne, Sopho Nizharadze, en robe rouge et pieds nus cette fois, pour une ballade mélodramatique surjouée façon comédie musicale mais à la voix sans faille. Rien à dire sur la justesse et le coffre de la petite, mais même moi qui aime quand les chanteuses envoient le bois, je n'ai pas adhéré à ce Shine hurlant que j'aurais voulu au contraire solaire. 136 points quand même et douze points de l'Arménie et de la Lithuanie.
Dixième avec 108 points, une autre belle belle plante blonde de l'est pour l'Ukraine avec Alyosha, mais pas de glamour ou de ballade sirupeuse ici : une intro à la voix rauque pour mieux interpeller le spectateur sur une chanson engagée à la mélodie pop/rock ascencionnelle, Sweet people, et une interprétation habitée par son interprète : un moment de grace mais peut-être pas à sa place sur le plateau glam de l'Eurovision.
Derrière elle, la preuve évidente que les votes géopolitiques ont toujours cours, la Russie et la complainte larmoyante en anglais à l'accent affreux de Peter Nalitch (un sosie de Matthieu Johann de la Star Ac') & Friends, au jeu pathétique avec dessin de son amoureuse au creux de la main et garde-robe de chez Emmaüs. Certains ont cherché à voir dans son Lost and forgotten du second degré. Moi, je n'y ai rien vu ni entendu du tout : NUL! 90 points quand même grace aux 10 (voir même 12!!) points de l'Arménie, Biélorussie, Estonie, Moldavie, Ukraine et (??) Israël.
C'est donc derrière cette nullité absolue que se classe la France en douzième position donc avec 82 points (mais jamais plus de 8 à la fois!) pour Jessy Matador et son Allez! Ola! Olé! aux paroles niveau CE1 mais au rythme endiablé et à la performance scénique chaude et entrainante, il faut bien le reconnaître. Je trouvais que ça manquait de torses musclés en sueur et de nymphette en jupette quand il entra en scène mais son choriste tomba le haut pour montrer ses tatouages et faire un saut périlleux sur scène tandis que Jessy faisait rouler ses hanches et s'activait du popotin pour attirer les votes : ça a plutôt bien fonctionné je pense : je ne le voyais pas aller aussi haut ! Enfin, de toute façon, le but de France Télévision en le choisissant n'était pas de l'emporter mais d'entamer par cet hymne de l'été la saison de la coupe du monde en Afrique du Sud. Pari réussi... sauf que je ne vais pas supporter si France 2 me balance à tout bout de champ un jingle Jessy Matador entre ses programmes!
Treizième, la Serbie et Milan Stankovic et son improbable coupe au bol sur pommettes saillantes et regard en amande. Sa chanson, Ovo je balkan, mêlait sonorités folkloriques des Balkans et rythmiques d'aujourdhui pour un effet étonnemment réussi et entrainant : alors que je voulais haïr sa prestation sautillante et sa mélopée énervante, je ne pus m'empêcher de battre des pieds et de trouver que ça pouvait plaire... La France et la Suisse lui donnèrent chacun 10 points, ce qui amena ce Steevy serbe à un total de 72 Points quand même !
Derrière lui, Israël et son ange brun Harel Skaat pour une lancinante ballade romantique qu'il interpréta magistralement, Milim, mais vous ne m'empêcherez pas de penser que l'hébreux n'est décidément pas une langue mélodieuse à chanter, quand on ne la comprend pas en tout cas (mais de même pour l'Allemand et tant d'autres...). Il est amusant de noter que ce titre récolta exactement le même nombre de votes lors de la finale que lors de sa deuxième demi-finale : 71 points.
Quinzième, l'Espagne et Daniel Diges qui eut le droit d'interpréter deux fois sa chanson, Algo pequenito, puisqu'un trublion à bonnet rouge parvint à monter sur scène s'immiscer devant les caméras pendant sa prestation. C'était amusant de voir les services d'ordre lui courir après ensuite dans le public mais ce le fut moins de supporter une seconde fois cette chanson larmoyante interprétée par une sorte de bozo le clown en costume argenté entouré de personnages de cirque et du son de l'accordéon que j'exècre... 68 points dont 12 des Portugais, évidemment, c'est plus que cher payé mais comme on l'a vu deux fois, il a été sans doute avantagé dans les votes ! J'ai regretté Soraya de l'année dernière...
Derrière lui avec 62 points et donc 14 de moins que dans sa demi-finale, Juliana Pasha pour l'Albanie avec une entrainante chanson electro dance, It's all about you. Si j'aimais son titre, je pense qu'il lui manquait un petit plus pour faire la différence et surtout, sa chanteuse à la combi craignos et à la chevelure sous brushing daté avait un timbre de voix nasillard qui n'aidait pas.
17ème avec 51 points, la Bosnie Herzegovine avait envoyé un rockeur en veste rouge qui n'était pas sans me rappeler Calogero en moins nain, pour un Thunder and lightning très daté. Le comble fut atteint quand le dénommé Vukasin Brajic singea son solo de guitare électrique devant la caméra, alors que seules les voix sont en live à l'Eurovision et que les instruments ne sont pas branchés... !
Filipa Azevedo, représentante du Portugal en robe de princesse ringarde, interpréta une habituelle ballade chuintante dans sa langue, Ha dias assim, d'une voix juste mais ça n'empêchait pas l'ennui de transpirer de chaque note. 43 Points lui permirent quand même de finir 18ème quand elle était sortie quatrième de sa demi-finale avec 89 points Mardi soir...
Derrière elle, et je ne comprends toujours pas ce qui s'est passé, l'Icelande et sa grosse rousse à voix d'or, Hera Björk, pour un titre de pur Schlager-pop suédois taillé pour l'Eurovision, Je ne sais quoi, qui sortit troisième de sa première demi-finale avec 123 points mais n'en récolta que 41 le grand soir, de seuls neuf pays. Comme si l'Europe toute entière s'était ligué contre elle pour faire payer aux islandais les péripéties engendrées par leur volcan. Bon d'accord, Hera n'était pas aidée niveau look par sa robe rouge affreuse aux voiles plissés qui la faisait ressembler justement à une petite montagne rousse, mais la chanson était imparable : une mélodie entrainante, un refrain génial, une voix à tout épreuve et une fin typique d'Eurovision avec envolée céleste vers l'octave... Je pleure encore le désastre de mon titre préféré de la soirée. J'imaginais bien qu'il était trop Camp pour gagner mais je le voyais quand même figurer en bonne place... Bouh ouh ouh.
Les norvégiens, chargés d'organiser ce cinquantième concours Eurovision en pleine crise financière européenne, n'avaient sûrement pas envie de gagner coup sur coup et c'est donc un jeune ténor à la gueule d'amour, Didrik Solli-Tangen, qu'il chargèrent de représenter dignement et sobrement leur pays, avec une ballade pompeuse bien enterprétée mais fadouille au possible. 20ème et 35 petits points. Ils ne risquaient pas le doublé gagnant! J'ai lu sur un blog d'eurofans qu'un remix dance par le duo anglais 7th Heaven de son titre My heart is yours existe. Je suis curieux de l'entendre et de redécouvrir son titre à leur sauce disco-dance.
Chypre, au contraire, pouvait prétendre à mieux avec Life looks better in spring, une ballade pop/folk accoustique interprétée par une petit brun et ses musiciens, Jon Lilygreen & The Islanders. Ce n'était pas sans me rappeler, en moins touchant car plus formaté l'entrée belge de cette année. Il est donc fort à parier qu'entre les deux, le public sensible à ce genre de ballade a choisi la mieux et c'est Chypre qui perdit haut la main, avec 27 points mais 12 de la Grèce bien sûr.
22ème place pour la Moldavie avec 27 points également (mais aucun 12 points donc derrière Chypre) et leur groupe SunStroke Project & Olia Tira, mélange d'eurodance et de saxophone, mimé sur scène par un saxophoniste au déhanché lubrique autour du groupe au look punk tektonik. Run away sonnait à mon goût mais vraiment trop daté pour plaire à beaucoup...
Derrière, Niamh Kavanagh pour l'Irlande avec sa power ballade classique It's for you, et si la rousse à la voix parfaite mais un rien boudinée dans sa robe violette espérait gagner une seconde fois après sa victoire de 1993, ce fut râté : elle ne collecta de petits points que de 7 pays différents pour finir péniblement 23ème avec 25 points et ce, malgré un interlude à la flute calqué sur la mythique musique de Titanic...
Avant derniere de la finale, la Biélorussie fut sûrement trop sage et kitsch à la fois dans son choix de présenter cette endormissante ballade Butterflies par ces 3+2 composés de 3 filles (1 rousse en robe rouge, 1 brune en robe argent, 1 blonde en robe dorée) et de deux garçons alignés en rang d'oignon pour chanter de manière très conventionnelle ce titre insipide. Le comble fut au moment du break vocal quand les 3 filles, par un jeu de bras, firent se déplier dans leur dos des ailes de papillon assorties à leur robe et je pense que les commentateurs de tous les pays raillèrent cet effet digne du pire des années 80. Le seul moment de gloire de ce passage pour moi, c'est quand le petit brun arménien d'origine, Elgiazar Farashyan, faisait les voice-overs de sa voix chaude et soul : comparé à celle, blanche, de son collègue brun ou aux choeurs enveloppants des trois filles, il n'y avait pas photo : lui seul a mérité les 12 points de la Georgie, grace auxquels ces 3+2 feat. Robert Wells (au piano) échappèrent à la dernière place de la finale.
Et cet amer honneur revint donc à mon troisième chouchou, le Royaume Uni, représenté cette année par un petit nouveau dont j'avais déjà parlé sur mon blog, puisque choisi par les votes des téléspectateurs anglais pour interpréter un titre écrit par les mythiques Mike Stock & Pete Waterman, avec l'aide de leur copain Steve Crobsy. Si tout a été à peu près écrit à propos de Josh Dubovie et de son That sounds good to me, en grand fan-atique de tout ce qui touche aux productions de Stock Aitken & Waterman célèbres dans les années 80 puis 90 pour leur travail pour Kylie Minogue, Jason Donovan, Bananarama, Sonia, Big Fun, Donna Summer, Lonnie Gordon, etc., etc. je ne pouvais qu'aimer cette nouvelle collaboration entre le duo reformé pour l'occasion. Bien sûr, elle sonnait un peu trop années 80 justement, ce côté clinquant dans les arrangements, sans avoir la magie d'un Never gonna give you up ou Better the devil you know... Et si Josh Dubovie fut le meilleur aux sélections pour donner de la voix, il n'a pas vraiment le charisme d'un attrape-SMS/votes. Le jeu de scène avec cubes lumineux et choristes jambes à l'air jouant de leurs jupes en voile sous les ventilos faisait aussi recyclé : on a déjà vu ça mille fois... Mais le pire, c'est que tout le long de la chanson, les choeurs sonnaient complètement faux par rapport à Josh : du coup, on avait l'impression que c'était lui qui ne collait pas avec elles peut-être et seuls quatre pays lui octroyèrent de maigres points, pour arriver à un total de 10 ! Une vraie déculottée pour Pete Waterman & Cie. Presque le même fiasco que le 0 points de Jemini en 2003... Je doute que les charts anglais soient remués ce soir ou la semaine prochaine par son single, uniquement disponible en téléchargement... Moi qui rêvais d'une sortie en CD single pour ma collection Stock Aitken & Waterman-ienne! Il parait que des singles promos ont été distribués à Oslo mais d'ici à ce qu'ils soient sur eBay, les prix auront sûrement été estimés inversement proportionnels à son succès d'hier soir.

De l'organisation de l'évènement par les norvégiens, il n'y a rien à redire. Les trois présentateurs étaient justes, le nordique Erik presque marrant dans ses sketchs répétés mille fois avant le direct, mais moins que les commentateurs français qui m'ont bien fait rigoler quand même pour une fois, sans trop se moquer non plus, en respectant les chansons, et en donnant des informations. Stéphane Bern était quand même un peu absent et c'est surtout Cyril Halouna qui a tiré la couverture à lui. Mais il n'étaient que des amuseurs par rapport aux commentateurs des deux demi-finales, moins connus, mais bien plus intéressants et mieux documentés pour les vrais fans comme moi qui ne se contentent pas que de la finale.

Des demi-finales, justement, il reste d'autres candidats non sélectionnés. Si la plupart ne méritent guère de commentaires, je vais revenir quand même sur certains dont l'élimination fut une surprise ou que j'aimais bien :

D'abord, évidemment, il y a le cas de la Suède et de sa candidate Anne Bergendahl qui, avec 62 points lors de la seconde demi-finale, perdit sa place en finissant 11ème au bénéfice de l'Irlande et Chypre, tous deux passant en finale avec 67 points. Son This is my life était loin de l'habituel schlager-pop que l'on attend d'un gagnant du Melodifestival mais sa pop/folk avait été interprétée avec beaucoup de sincérité et de fragilité si bien que je la voyais passer haut la main : dommage!
Je regrettais aussi l'absence de Malte avec son habituelle ballade, My dream par Thea Garrett cette année, qui m'avait bien plu : classique mais bien chantée avec une belle voix puissante et chaude. Peut-être le jeu de scène d'ailes en plume dans son dos du danseur camouflé l'a desservie ?
Une que je ne regrettais pas, c'était la candidate hollandaise, Sieneke, N°1 dans les charts néherlandais avec sa ritournelle entêtante Ik ben verliefd (sha la lie, sha la la). Certains la voyait gagnante. Heureusement, son hymne de la fête de la bière s'arrêta en demi-finale avec moins de 30 votes.
Par contre, un autre de mes coups de coeur de cette année fut évincé sans grand éclat dans sa demi-finale, j'ai nommé Miro(slav Kostadinov) avec son pourtant tubesque Angel si ti (you are an angel) pour la Bulgarie. Beau morceau puissamment interprété par sa voix grâve, entre doux piano, violons synthétiques et eurodance punchy, il aurait peut-être mieux enduré le choix de sa version anglaise sur scène. J'espère toujours trouver cette version à télécharger sur iTunes ou ailleurs d'ailleurs. 19 petits points, quel scandale !
Enfin, dernier miséreux de la compétition, Michael von der Heike, qui ne récolta que DEUX simples points (merci la Georgie!) avec sa chanson interprétée en français pour la Suisse, Il pleut de l'or. Sûrement trop kitch et sonnant années 80, elle aurait mérité un peu plus de points néanmoins pour laisser la honteuse fin de classement à quelque autre ovni eurovisionesque de cette année.
Tout le détail des points des deux demi-finales ci-dessous :



Au final, si je n'avais pas été emballé par la majorité des candidats, j'y ai quand même trouvé mon compte avec les prestations live et j'ai trouvé quelques titres à placer sur ma compile voiture actuelle. Est-ce que Satellite et Lena feront un petit bout de carrière européenne comme Alexandre Rybak l'année dernière (dont le CD fut même dans les bacs des hypermarchés francophones ou le titre Top10 dans les charts anglais) ? J'en doute.

MAIS VOUS ? Quels étaient vos candidats favoris, vos déceptions, vos découvertes ? J'attends et j'espère vos commentaires...

jeudi 27 mai 2010

Ysa Ferrer comes back with a FRENCH KISS



Ysa Ferrer comes back with a brand new single, French kiss, produced by none other than Chew Fu who recently remixed Rihanna's whole Rated R album after Lady Gaga and many other international stars.
The song has a KILLER chorus in english mixed with a little of french (like the verses' lyrics) that should let her get international airplay. It's repetitive enough to gets into your head and never let go till your singin' along while movin' and dancin' to the music, which is electro disco dance at its best !
It is her first new song from her forthcoming 4th album Ultra Ferrer, to be released in next September. I CAN'T WAIT !

You can preview it here :






and DOWNLOAD it there :




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MAKE IT A HIT PLEASE!

Nouvelle Star 2010 : Prime N°7

YEEEEEEESSSSSSSSSSSSSSSS!!!!!!!!!!!
Benjamin a quitté l'aventure hier soir ...au grand désespoir des membres du jury, d'Olivier Schulteis et sûrement de pleins d'autres sourds qui aimaient voir sa silhouette auréolée de boucles de feu indéfrisables arpenter la scène de Baltard et entendre sa pauvre voix affectée et essouflée massacrer les chansons fournies par la production pour plaire aux minettes de son âge.
Estelle Denis a cherché à le faire dire à tout le monde après le prime (Peu osèrent exprimer clairement leur opinion mais tout le monde avait compris ; elle est lourd, la Domenech', non?) : n'était-ce pas Ramon qui aurait du partir hier ?
Sûrement. Il faisait figure de karaoké-man face aux quatre autres candidats. Même Benjamin qui, s'il n'a pas la voix ou le charisme, a la bonne volonté et le don de se laisser habiter par ses chansons.
Enfin, ça va permettre de répandre dans les blogs et journaux une polémique qui rameutera des téléspectateurs de plus la semaine prochaine sur M6, et nul ne s'en plaindra. Benjamin comme son père sont contents de l'aventure et espèrent qu'il continuera et ira loin ...mouais... Ramon se sent piteux parce que même s'il est content de rester, il pense aussi que ce n'est plus sa place... Et Luce n'en peut plus de voir partir ses camarades et croit chaque semaine que c'est son tour : chérie, fais-toi à l'idée que les études d'infirmière, c'est fini : cette année, la nouvelle star de M6, c'est toi !
La preuve, c'est que les deux chéris des jurés se sont chopé les moins bonnes notes : six bleus et deux rouges pour Luce comme pour Benjamin, qu'ils voyaient en finale. Qui aime bien châtie bien, non? Un seul rouge pour Lussi et Ramon (bin alors, faut savoir!?) et aucun pour François, qui a passé une semaine épouvantable à déprimer après ses deux rouges de la semaine dernière, pauvre petit chat ! Un Mars plus tard, ça repart et il s'est égosillé comme jamais sur du rock bien lourd et je subodore que le commentaire d'Olivier Schulteis sur "ceux qui gueulent avec l'orchestre à fond derrière eux" et qui "jouent sur la facilité" était pour lui, contrairement à Benjamin ou Luce, époustouflante dans le silence sur Dalida.

A part ça, la soirée était sur le thème de ABBA, pour promouvoir l'adaptation à la rentrée du spectacle "Mamma mia!" en France, comédie musicale sur fond de chansons des quatre suédois qui a donné lieu au film avec Meryl Streep et Pierce Brosnan. Les cinq candidats gagnèrent un aller/retour à Londres pour voir le spectacle anglais et faire un peu de shopping, ainsi que la matière pour deux reportages diffusés lors du prime d'hier. Du coup, la soirée démarra sur un Gimme ! gimme! gimme! (a man after midnight) à 5 en costards noirs, haut de forme et boas, avant de voir Money, money, money retaillé pour Luce et Lussi puis Dancing Queen revisité pop/rock pour les garçons.

Pas d'autres tube suédois pour les titres solos et Benjamin ouvrit le bal avec une reprise essoufflée du This love de Maroon 5. Marco et Philou virent rouge à juste titre : la chanson se trouva hâchée menue par la voix courte de Benjamin tandis que son interprétation ne donnait aucune energie au titre ; à part arpenter la scène en pliant les genous, le grand nigaud n'apporta rien au titre. Lio, totalement sous l'emprise de son instinct maternel depuis les auditions concernant ce candidat, hurla son amour pour cette prestation "pleine de grâce" : Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour elle et le salut de ses oreilles aussi voilées que sa voix maintenant...
Sa deuxième prestation fut tout entière vêtue de bleus, il faut dire qu'il ne risquait pas de s'essouffler sur Jardin d'hiver de Keren Ann et Benjamin Biolay. Déjà, je n'ai jamais pu supporter la version mielleuse de Henri Salvator, avec cette rengaine musicale qui me laboure les tympans. Je n'ai donc pas supporté longtemps la version extatique du rouquin (toujours pas allé chez le coupe-tifs, au fait ! Maintenant qu'il est sorant, il va avoir le temps...) qui l'a sussurré de sa voix affectée avec force grimaces, plissements de front, rouccoulades et petits regards en coin à la caméra ; J'ai vite coupé le son ! Et dire que Lio trouve que Ramon en fait trop dans le genre latin lover raccoleur... Moi je trouve que Benji en faisait trop en minauderies !

Ramon suivait justement, d'abord avec une version power-rock de Aux Champs-Elysées de Joe Dassin. Les paroles étaient incompréhensibles dans son français approximatif chuintant, la rythmique accélérée de l'orchestre ne cadrait pas du tout et l'espagnol bondissant comme monté sur ressorts s'époumonna avant de sauter de bonheur devant quatre bleus !? Les commentaires étaient en fait plutôt sanguins puisque grosso-modo, les jurés lui dirent que sa version était tellement nulle que ça en devenait sympa, bref intéressant au quinzième degré... Comme il ne comprend pas tout ce qu'ils lui disent, il est parti content pour revenir plus tard défendre maladroitement la perle Imagine de John Lennon, titre que chacun voudrait pouvoir interpréter à la télé je crois. Un reportage montrait comment notre ibère s'était désespéré de ne rien avoir de bon à chanter parmi les 6 titres proposés par la production, puis comment il avait voulu imposer en français la chanson de Joe Dassin et We will rock you de Queen, avant de se rabattre sur Imagine, qui figurait dans ses titres au départ, apparemment... Il faut se méfier des montages vidéos, d'autant que celui-là ressemblait bien à mon avis à une arme de destruction massive auprès des fans pour en faire une diva inconstante qui ne méritait pas leurs SMS. Raté! Il a sa place pour mercredi prochain et je pense qu'il va se voir refiler de la pure daube à chanter avec un texte en français imprononçable pour qu'il se fasse sortir mais, qui sait... ? Il ne fallait pas offrir son corps nu (ou quasi) en photos partout aux jeunes filles en fleur : maintenant, c'est le sex-symbole du cru 2010 (faut dire que Benjamin ne faisait pas le poids... et François plaît sûrement plus aux femmes qu'aux fillettes et ados boutonneuses) et il est bien parti pour aller en finale : M6 n'a plus qu'à acheter un contrat au noir avec un centre d'appels pour faire téléphoner contre lui le grand soir s'il faut le sortir ! Mais chut, il ne faut pas que Maître Najar apprenne ça...

Les candidats masculins se suivaient hier soir avant de laisser place aux filles, ce fut donc au tour de François de venir interpréter Un homme heureux de William Sheller, simplement accompagné au piano par Franck Sitbon et ce fut simplement magnifique. A la base, il est vrai que la chanson est superbe mais on peut facilement se vautrer aussi ainsi en piano/voix, mais il l'a fait très bien, sans surdose, de sa voix de velours, et comme dirait André, ça m'a filé les poils... ! Son deuxième titre, Smoke on the water des Deep Purple m'a plutôt crevé les tympans hélas, avec un François s'égosillant dans le micro à s'en pêter les cordes vocales une à une pour tenter de couvrir l'orchestre en pur trip métal hurlant, guitares délire à fond les manettes. Philippe Manoeuvre a du en mouiller le pantalon ! Doublé gagnant pour lui avec ses huit bleus récoltés et le public lui accorda sa chance aussi. Je fus presque étonné...

Lussi était la suivante et elle commença avec SA chanson, Les histoires d'A des Rita Mitsouko, et ça lui allait comme un gant ! Même si je ne suis pas fan de Catherine Ringer, il faut bien avouer que Lussi reprit de façon magistrale cette scie des années 80, rendant hommage à l'interprète originale sans la singer et finalement, je me dis que sous son carré BCBège, la brune cache plus une Ringer qu'une Lio, tatouage à part... Comme de bien entendu, quatre bleus la récompensèrent avant qu'elle reprenne l'incroyable Glorybox de Portishead en deuxième titre, avec une ambiance new wave/rock posseuse, voix contenue puis hurlante en sirène amoureuse appelant les marins et tout un chacun à elle : c'était là encore MAGISTRAL ! Même si je ne me reconnais pas dans son univers, la belle a un talent indéniable et incroyable, terriblement efficace aussi... Elle mériterait d'être la nouvelle star de cette année pour sûr : elle en a les capacités et le talent.

Luce fermait la marche, d'abord avec le Miss you des Stones, que j'appréciais, même si le bridge bavard en anglais montrait par trop bien ses faiblesses à interpréter la langue de Shakespeare dès lors que le débit s'accélérait. Pour le reste, son adaptation était très juste et encore une fois, elle s'est bien accaparée le titre pour y porter les stigmates de son univers folle-dingue. C'est justement pour cet anglais mal maîtrisé uniquement qu'elle se prit deux rouges de Marco et Manoeuvre, décidément d'accord à 100% ce soir. Le prime s'acheva donc sur sa deuxième prestation et là, ce fut un moment d'anthologie télévisuel ! Quand Virginie Guilhaume annonça Gigi l'Amoroso de Dalida et que Luce entama la chanson sur fond de mandoline, je riais presque, entendant déjà le jury crier au kitsch et la descendre sur ce faux pas manifeste. Mais là où la rousse rigolotte toute en rondeur est forte, c'est qu'elle s'est peu à peu approprié la chanson, faisant sien le texte, l'interprétant telle une chanteuse dramatique de comédie musicale, les yeux dans la caméra, jusqu'à ce que la musique s'arrête, que les lumières s'éteignent à l'exception d'un spot sur son visage et qu'en gros plan, elle déclame le monologue de fin de chanson. Ce que chacun souligna, c'est comment ce petit bout de femme arriva à suspendre le public entier de Baltard, religieusement silencieux, à ses lèvres, à ses mots, et j'étais dans le même état quasi hypnotique devant mon écran LCD. C'était un instant magique, suspendu dans le temps, où rien ne pouvait couper le fil invisible qu'elle avait su créer avec le public, nous... Il est fort à parier que ce fil lui permette de gagner nos votes jusqu'en finale !

D'ici là, il reste deux primes, mais avant, rendez-vous à Oslo, pour la seconde demi-finale ce soir, la finale de l'Eurovision samedi, et un post habituel sur le rendez-vous musical annuel européen sûrement dimanche...

jeudi 20 mai 2010

Nouvelle Star 2010 : Prime N°6

Hier soir et pour la première fois, les candidats restants de la Nouvelle Star 2010 chantaient chacun deux titres en solo. Premier constat : Virginie Guilhaume a du se faire taper sur les doigts par la production/M6 : l'émission a connu plus d'une demi-heure de dépassement d'horaire. La source principale de ces prolongations fut je pense le doublement du temps de commentaires alloués aux membres du jury, qui ne se sont pas privés d'en faire bon usage, et même de l'étirer malgré les suppliques de la présentatrice.

Le prime démarra par le seul titre en groupe, I'll be there for you des Rembrandts et générique de Friends. Chaque candidat passa ensuite une première fois avec un titre, avant que chacun repasse pour son second, alternant pour chaque, un en français, et un en anglais, un rythmé, et un plus calme. Le jury montra clairement par ses rouges et surtout ses commentaires que c'étaient Dave et Ramon qui étaient en dessous des autres, tout en souligant pour Dave que vocalement, ses prestations étaient parfaites. C'était ailleurs que le problème demeure en ce qui le concerne. Et à force de le marteler prime après prime, ils eurent ce qu'ils espéraient : ce fut Dave qui fut lâché par les télespectateurs et récolta le moins de votes.

Sa première prestation était pourtant lumineuse et très sympa, réussissant même à rénover la scie trop entendue qu'est devenu le tube de Christophe Maé On s'attache. Son deuxième titre de Seal, Kiss from a rose, me parut moins réussi, mais parce que le son du bouzouki (ou quelque instrument que ça puisse être) d'accompagnement était trop en avant par rapport à celui de son micro. Côté voix, Dave a assuré du début jusqu'à la fin sur un titre que Marco Prince (seul bleu sur ce titre) qualifia bien de très difficile à interpréter.
Dommage pour lui. On le sentait très amer vis à vis des jurés à la fin de l'émission : si j'ai perçu de l'acharnement à son égard via mon poste télé, le face à face de chaque prime avec le jury a du, lui, le blesser profondément, encore plus quand les jurés soulignaient que vocalement il chantait juste et parfaitement, comme pour mieux démontrer que le problème ne venait pas de sa technique mais de l'homme et de son interprétation... Le souriant mauricien peut cependant quitter l'aventure la tête haute : il n'a jamais démérité.

La première fille à passer devant les caméras ce soir était Lussi. Après les reproches sur Thriller de la semaine précédente, elle commença par une prestation maîtrisée façon Showgirl du Ain't no other man de Christina Aguilera. Bof... Sa reprise en deuxième passage de la Mano Negra sur Pas assez de toi était plus de son univers et elle s'est bien lâchée dessus. Trois bleus pour un rouge à chaque fois, elle demeure une favorite du jury.

François succédait à Dave et récolta quatre bleus pour une adaptation mollassonne et manquant de rythme du Don't stop the music de Rihanna !!! Je rêve éveillé : si sa voix passait bien, c'est l'arrangement choisi qui a totalement inhibé le punch de la chanson pour la transformer en une plage atmosphérique, jazzy branchouille sans doute, mais insipide. Son deuxième titre, Respire de Mickey 3D, était plus rythmé côté débit pour le texte mais l'original écologique a une mélodie calme qui n'a pas été relevée par l'adaptation de François. Pour moi, il a manqué ce soir au breton ce second degré, ce décalage teinté d'humour, qui lui avait réussi la semaine dernière. Le public lui a tout de même donné le passe pour continuer la semaine prochaine.

Le suivant était Benjamin, toujours pas allé chez le coupe-tifs, et une reprise de Louise Attaque, Je t'emmène au vent. Cette scie répétitive a été, et j'ignorais que ce pouvait être possible, rendue encore plus inécoutable que l'original ! Benjamin gesticula en tout sens sur la scène pour vite se retrouver essoufflé et je ne comprendrais jamais je crois ce qu'on lui trouve : je n'aime pas sa voix, je n'aime pas le regarder chanter (grimaces et air sorti de l'asile), je veux qu'il DEGAGE !!!!!! Dire que c'est Dave et sa voix de miel qui ont quitté l'aventure... "Le monde est vraiment trop injuste". C'est justement réincarné en Calimero qu'il revint pour son second titre, Creep de Radiohead en version accoustique, et c'est la première fois où j'éprouvais presque du plaisir à l'écouter... Cette chanson post-ado de questionnement métaphysique de l'incompris amoureux qui se trouve moche et n'a pas sa place là lui allait comme un gant : Benjamin n'a plus rien à foutre là à Baltard : qu'il DEGAGE !!!! (bis).

Ensuite venait Ramon et là encore, je trouve qu'il prend la place d'un autre qui avait plus de talent (Dave, si tu me lis). Je ne sais vraiment pas ce que les minettes qui votent pour lui lui trouvent ?! Sa première prestation sur le Hotel California des Eagles était ennuyeuse à mourir : chaque phrase fut chantée sur le même ton, de la même voix eraillée, et ça ressemblait vraiment à du mauvais karaoké : il mérita bien ses quatre rouges ! Les quatre bleus sur J'aime plus Paris de Dutronc fils ne me paraissent pas mérités par contre. Si sa prestation était plus maitrisée, son accent espagnol chuintant lorsqu'il chante en français, s'il a un peu de charme au début, devient vite agaçant tout le long d'une chanson... Alors au bout de plusieurs primes, je n'en peux plus !! C'est lui qui aurait du sortir à la place de Dave mais le capital sympathie qu'il paraît avoir auprès des jeunes SMS-euses (qui ont du punaiser ses photos torse dénudé parues dans Télé-Star ou celle uniquement vêtu d'une chaussette cache-sexe d'il y a quelques années lors d'une manifestation naturiste en Angleterre aux murs de leur chambre), tout comme Benjamin apparemment, me laisse à penser que la semaine prochaine, ce sont peut-être Lussi et François qui ont des soucis à se faire...

Luce quant à elle, on oublierait presque d'en parler tant ses prestations sont décalées, joyeuses, plaisantes, réussies quoi ! Carton plein de bleus pour elle hier soir, d'abord pour sa reprise des Sucettes de France Gall/Serge Gainsbourg interprétée de manière très suggestive et osée, ensuite pour celle, exceptionnelle, de Tainted love de Soft Cell, (ah non, pardon, de Gloria Jones en fait, la version interplanétaire de Marc Almond & Co étant déjà une cover) et parvenant presque à faire oublier cette version archi-connue entendue maintes et maintes fois à la radio, en discothèque, aux mariages, communions, etc. Entre son look décalé reconnaissable entre tous, sa voix joliement fêlée et ses choix d'interprètation assumés et jamais fades, la rondelette rousse Luce apparaît vraiment comme la Christophe Willem/Julien Doré de cette saison : la candidate qui tire son épingle du jeu en s'accaparant les reprises attribuées par la production et du coup, dont tout le monde parle.
J'espère pour elle qu'elle fait bien le plein aussi de SMS à chaque prime parce qu'à part elle, je ne vois pas qui peut se revendiquer comme étant la nouvelle star cette année : Lussi chante à la perfection, a du charisme, mais a une image trop préfabriquée pour se la jouer bonne copine leadeuse à la Jennifer Ayache en mode Superbus.
François serait parfait en chanteur de groupe de rock symphonique à la Coldplay/Keane mais il n'est pas assez charismatique pour s'imposer en solo je pense.
Benjamin, ça serait un soufflet qui retomberait aussi vite qu'il serait monté après un premier single en simple téléchargement : les filles en fleurs auraient grandies et se demanderaient encore, toutes honteuses, ce qu'elles avaient pu trouver à ce grand échalat poil de carotte prépubère à la voix de fausset. Heureusement que l'ère du CDsingle serait passée parce que son opus se retrouverait très vite bradé sur eBay à 0.01€...
Pour Ramon, une carrière tout en français est impossible, en anglais vers l'international peu probable (il n'a après tout qu'un physique moyen et une voix éraillée de plus), et une carrière locale en franglais n'aurait qu'une durée de vie très limitée : 1 album tout au plus, et pas un best-seller... à condition cependant de le sortir à la va-vite, le temps que les primes sont encore frais.
Dave aurait pu vendre plus de CD avec sa voix multi-fonctions façon couteau suisse et sa belle gueule exotique, à condition qu'il sourit un peu plus. Un label pourrait tenter de le signer pour un tube de l'été pour capitaliser sur son lynchage médiatique par le jury de la Nouvelle Star et tout le mal que je lui souhaite, c'est que ça marche et qu'il prenne son envol ainsi...
Luce donc, finalement, a bien seule le profil adéquat pour vendre du CD en tant que gagnante de l'émission, puisqu'elle plaira à la fois au grand public branché variété qui la trouve rigolote, et aussi au public branchouille qui la trouve décalée et possédant un réel univers artistique. Si elle ne l'emporte pas, je pense que de doute manière, comme Camélia-Jordana pour la saison précédente, elle apparaîtra dans les faits comme la vraie gagnante de cette saison, pour peu que sa maison de disque la lance comme une Beth Ditto frenchy, amusante muse d'une electro-variété nouvelle encore à inventer.
Les semaines à venir me donneront raison ou pas quant à l'issu de la compétition mais il faudra attendre plus longtemps pour voir avec le recul qui aura su tirer son épingle du jeu dans le climat morose de l'industrie du disque actuel. Rendez-vous déjà mercredi prochain pour le prochain prime !

vendredi 14 mai 2010

Nouvelle Star 2010 : Prime N°5

Un nouveau prime de plus et je me dis que M6 essaie de privilégier ses chouchous, ou en tout cas de larguer ceux que l'on ne veut pas voir aller trop loin... En attestent les scores tout en rouge du jury, leurs places en début d'émission et les chansons imposées difficiles à s'appropier d'Annabelle et Dave. Résultat atteint puisque ce fut Annabelle qui dut quitter l'aventure hier soir.
Pour débuter la soirée, Dave dut faire face à Lady Gaga et à son imparable tube de 2009 Poker face. J'ai trouvé qu'il ne s'en sortait pas mal du tout, avec humour et belle voix, mais ce titre pouvait difficilement le laisser montrer son univers.
Annabelle et sa reprise tout en vibes déchirantes de Evidemment de France Gall ne m'a pas vraiment plu : j'aime trop l'original, mais pour l'avoir interprétée en public une fois, je sais que c'est un titre difficile à chanter et elle s'en est plutôt bien sortie malgré tout. Comme Dave avant elle, le jury lui en donna 4 rouges : un peu méchant quand même !
François, suivant avec Machistador de -M-, brilla par son flegme 3ème degré et son jeu de scène, et pour une fois que son titre solo lui permettait de jouer sur l'auto-dérision comme lors des chansons de groupe que j'avais aimées, et sans qu'il s'égosille (!!), je ne pouvais qu'adorer sa prestation : un premier vrai grand bleu pour moi ce soir pour notre brestois barbu.
Ce ne pouvait pas durer puisque le suivant était Benjamin, et même s'il avait choisi une chanson que j'aime également, Somewhere only we know de Keane, accompagné du sieur Sitbon au piano (magistral!), il ne méritait pas les quatre premiers bleus de la soirée... Oh que non ! Je ne peux pas comprendre que les jurés s'extasient sur sa voix (fluette, essouflée et aux intonations niaises, je n'ai par exemple pas supporté la manière dont il hachait sans souffle le refrain "Something to rely... -On" au lieu d'enchainer comme il se doit la liaison "relyyyy-on" GGrrrrrr!). Que les minettes en fleurs dépensent leur forfait de SMS pour lui, pas plus d'ailleurs... Et qu'on lui tonde la tête s'il vous plait !!!! Je voudrais voir s'il a les oreilles en pointe, en choux-fleur ou sans pavillon peut-être? A part l'affreux de la CGT qui se les cache toujours sous sa tignasse filasse, même Lorie a vaincu sa timidité face à la glace et nous a montré ses délicieuses petites oreilles décollées ...Un peu de cran que diable !
Luce, égale à elle-même, enchaîna sur le Louxor, j'adore de Philippe Katerine et je fus assez de l'avis de Lio, décernant un rouge pour l'absence de surprise et la non-prise de risque, puisque cette chanson collait parfaitement à son personnage et que ses vocalises étaient presque aussi fausses que celles de son interprète original.
Ramon, avant dernier puisqu'il faut bien tenir les SMS-euses en fleurs jusqu'à la fin (presque) de l'émission, chanta ce que l'on attendait de lui, Last request de Paolo Nutini, de sa voix fêlée d'ibère à minettes et le jury comme moi avons pu faire un petit somme, indifférent à ses battements de cils... Nul doute cependant que le plein de votes fut fait du côté de maître Najar. Sa séance photo torse nu illustrant mon dernier TéléStar me prouve bien qu'il bénéficie d'un soutien de la production pour vendre la Nouvelle Star tel un micheton à qui l'on a promis une place en finale et si ça n'est pas gagné côté jurés, côté lycéennes, ça pourrait le faire... sauf s'il continue de sauter au cou de Benjamin comme lorsqu'il gagna sa place pour le prochain prime : partagent-ils la même chambre, ces deux minets là?
Lussi, enfin, terminait le défilé des prestations solo du soir, et elle s'attaquait dans une veste à plastron chic et toc noir et blanc à du Michael Jackson, mais pas Black or white, juste Thriller revisité entre rockabillie et ska, façon numéro de cabaret rock. Si la performance vocale et le jeu de scène étaient sans faille, l'adaptation ne me plut pas vraiment et le jury souligna par trois rouges que son numéro (de cirque) n'était pas de mise dans la compétition : ils voulaient voir de l'émotion !!! Bref, trop de vibrato pour Annabelle et pas assez pour Lussi : attention pour la semaine prochaine : le moindre faux pas dans le choix de la chanson ou du jeu de scène risque d'être fatal auprès du public... Ils ne sont plus que 6 et seulent deux filles perdurent !

Sinon, le prime commença par une habituelle collégiale, Boogie wonderland des Earth, Wind & Fire. Bof. Dave s'illumina aux côtés de Luce sur un Relator de Pete Yorn & Scarlette Johansson théatralisé du meilleur effet. François et Lussi s'opposèrent assez bien sur le A ma place d'Axel Bauer et Zazie tandis que Annabelle, Benjamin et Ramon se vautraient sur Femme libérée de Cookie Dingler, mais c'était le but, non?

Au final, un prime où le jury lâcha ses rouges pour se faire huer par le public de Baltard comme jamais, mais où la qualité dans les prestations des candidats comme dans l'interprétation des musiciens était globalement bien au rendez-vous. A suivre la semaine prochaine, avec deux titres par candidats cette fois...

jeudi 6 mai 2010

Nouvelle Star 2010, Prime N°4

Est-ce parce que j'ai regardé ce nouveau prime de chez mes parents peu sensibles au programme de M6 (je suis en vacances une semaine chez eux pour fêter les 90 ans de ma grand-mère!) ou est-ce simplement parce que les prestations d'hier soir n'étaient pas à la hauteur des émissions précédentes... Toujours est-il que ce nouveau prime ne m'a pas convaincu.
La soirée a débuté avec le bel ibère Ramon, qui a fait hurlé les filles avec une reprise totalement râtée du J'aime regarder les filles de Patrick Coutin. Entre son accent rendant parfois les paroles incompréhensibles, le rythme totalement haché qu'il tenta (sans réussir) de suivre tout du long et la musique electro rock qui jouait trop fort pour sa voix fêlée, il ne méritait pas les trois bleus qu'il récolta. Seule Lio vut clair et lui décerna un rouge.
Annabelle fut la suivante mais toujours pas sur de la musique qui colle à sa voix (soul/R&B) mais avec la scie pop/rock de KT Tunstall, Black horse and the cherry tree, chanson que j'abhorre. Elle ne s'en est pas trop mal sortie malgré tout, mettant un peu de soul dans cette comptine guitareuse. Philou lui reprocha de ne pas avoir tenu les affreux woo hou! de l'original pour expliquer son rouge, et c'est peut-être justement ce qui ne m'a pas faire couper le son... Deux bleus, deux rouges, petit à petit, Annabelle gagne de semaine en semaine plus de bleus quand même.
Dave enchaina avec un titre moins "sucré" que sa reprise des Bee Gees de la semaine dernière pour plaire aux jurés, Eteins la lumière d'Axel Bauer. Prestation efficace, sans fausse note, mais trop variétoche pour Lio excédée de ne pas y voir son univers : ça dérange notre jury branchouille que Dave aime la pop/soul commerciale et ne soit pas à son aise pour singer l'artiste punk incompris en balançant son micro à la gueule de la caméra. Il est trop lisse, pas assez rebelle pour eux. Moi, j'ai bien aimé sa chanson mais je pense qu'il a un défaut d'image et un timbre non différenciable pour se sortir du lot, et ce, même s'il chante très bien et a de la présence sur scène.
Lussi suivit avec le titre de Gainsbourg pour Dani ressorti des placards par Daho Comme un boomerang et elle l'interpréta du point de vue de la folle dépeinte dans le texte, un brin hystérique sur la fin et rendue bonne pour l'asile à cause de l'amour, dans un prestation tenue, calculée mais un poil artificielle pour moi. Lio a adoré, les autres aussi sauf le Manoeuvre, très ronchon hier soir...
Stéphanie, perdante de la soirée, a voulu revenir sur une prestation plus rock que celle de la semaine dernière sur Pink et j'ai été abasourdi de voir que c'était avec J'ai vu de Niagara qu'elle prétendait le faire... Niagara doit faire figure de groupe punk en Belgique. En France, c'est juste un groupe de pop, qui a largué un peu plus de guitares à partir de leur troisième album dont fut extrait J'ai vu... Sa prestation fut assez premier degré sur le texte un peu facile de Muriel/Daniel et c'est en tout cas sa prestation qui m'a le moins marqué depuis le début. Ce n'est donc pas une erreur qu'elle quitte l'aventure sur cette chanson... Côté votes du public, il est surtout vraissemblable qu'elle partageait les votes des fans de rockeuses avec Lussi et qu'entre les deux, sorry Stephanie, mais y'a quand même pas photo : le talent ne se mesure pas au nombre de tatouages !
Ensuite vint François, pour une fois presque écoutable du début jusqu'à la fin, sur une reprise ouatée, douce et fragile de Sittin' on the dock of the bay d'Otis Redding. A part vers la fin où il retrouva l'espace d'un instant sa voix de gorge hurlante et dangereuse pour mes tympans, j'appréciais son interprétation de ce soir. Peut-être qu'après avoir échoué au X Factor de W9, ce breton va mener sa barque plus loin sur M6...
Le phénomène Luce ne démérita pas ensuite avec une version tout en retenue et en émotion du Beautiful de Christina Aguilera, sans trop d'effets de voix qui pouvaient énerver et rebuter la ménagère de moins de 50 ans. Ma mère n'eut que des remarques sur son physique ou sa jupe à faire, c'est dire ! Elle se chopa néanmoins un petit rouge de Manoeuvre si bien que personne sur ce prime ne récolta 4 bleus... Preuve que le niveau était bien en dessous, pour les quatre jurés aussi !
Benjamin, l'halluciné mal coiffé, finit le défilé avec une reprise des ...AÏ!!!!! BB Brunes, chéris (on se demande pourquoi??!) de Philou Manoeuvre. Son Lalalalove you fut une enfilade de phrases toujours lancées de sa voix mal placée sur la même ligne mélodique d'emphase et je ne comprenais pas pourquoi les jeunes filles en fleur du public s'extasiait devant ce grand clown triste sous champignons hallucinogènes... Manoukian vit rouge, pas les autres, on en a l'habitude... Le jeune puceau attire les SMS et c'est bon pour M6, ça !
Côté chansons de groupe, le prime débuta sur KC & The Sunshine Band et leur tube That's the way (I like it) "AhAh AhAh", dont je prèfère la version de Dead or Alive, période pré-StockAitken&Waterman-ienne. Bof...
Annabelle, Benji & Luce passèrent sans attrait sur Ca balance pas mal à Paris de Gall & Berger, Dave et Lussi réussirent plus leur duo sur Say say say de McCartney & Jackson, mêlant malgré tout bien leurs univers opposés. François, Ramon et la pauvre Stéphanie enfin dépoussiérèrent le Hold the line de Toto de 1977 (!!) mais ça n'est pas sa prestation sur ce titre qui put sauver la tatouée peroxydée nattée.
Une soirée bien décevante au final, pour un prime que j'obligeais mes parents à regarder en leur expliquant que cete année, le niveau était mieux que l'année dernière... râté !
Ils feront mieux la semaine prochaine et, comme Virginie Guilhaume l'a répété et répété toute la soirée, football oblige, rendez-vous Jeudi !